Posté : 27 févr. 2002, 17:04:00
J'ouvre ici une nouvelle discussion ayant comme sujet les films tournés en multicaméras.
Principale utilisations: le théatre et les concerts, classiques, variétés, rock, bref le spectacle.
Utilisez cette discussion pour apporter vos astuces/commentaires etc.
Voici la technique que j'utilise:
<IMG SRC="/images/smiles/ezshocked.gif"> La prise de vue:
2 camescopes Tri-CCD DSR-VX2000 avec cadreurs, sur pied de la meilleure qualité possible. J'utilise des Vinten Pro5 2700F chez JMB. Ca me paraît justifié par rapport à la qualité (et le prix!) du camescope. Un mouvement de suivi régulier qui ne donne pas le mal de mer au spectateur est quasi-impossible à réaliser sinon.
Ne pas oublier que ce n'est pas comme en tournage cinéma: on ne maîtrise pas l'action à filmer.
1 camescope de fond de salle Mono ou Tri-CCD (de préférence par ex un TRV900 mais c'est plus cher!) sur n'importe quel pied qui ne s'effondre pas tout seul. Pas de cadreur, pas de mouvement, un plan large de la scène.
Ca fournit des images de raccord, ainsi que les entrées/sorties.
On peut éventuellement ne pas cadrer toute la scène si très peu d'action se passe aux extrémités, mais les deux cadreurs doivent en être conscients et alors assurer leur plans. C'est préférable avec un Mono-CCD car la définition étant moins bonne, on distingue alors mieux les visages en serrant un peu
Eventuellement 1 mini-caméscope fixé sur scène ou sur un des cotés en coulisse. On peut même le changer de coté à l'entracte, suivant l'action, ca permet de diversifier les points de vues. On peut le lancer avec la télécommande infra-rouge si inaccessible.
(Faut pas oublier de changer de cassette au bout d'une heure!)
Ca fait quand même 4 camescopes me direz-vous! Oui mais le tournage ne prend en géneral qu'un seul (deux tout au plus) soir ou après midi, et on arrive à se faire prêter assez facilement 1 ou 2 mini-camescopes des beaux-fères ou copains.
Pour les autres, que voulez-vous, moi j'aime la qualité, et puis, je bosse chez Sony!
Mais ca se trouve en location, éventuellement avec un cadreur. Moi par exemple!!!!
Bien se rappeler que plus on a de matière filmée en parallèle, plus le montage sera facile et riche.
Il faut travailler en réglage MANUEL. Un minimum est de faire une balance des blancs manuelle de toutes les caméras avant de commencer, et de la conserver verrouillée sur cette valeur pendant toute la durée.
Regarder comment on fait dans les modes d'emploi des caméscopes.
En travaillant aussi en exposition manuelle, on arriver à faire aussi un assez bon appairage des contrastes et des noirs, même si on utilise des caméscopes de types (mono / tri CCD et de prix!) différents.
On aura alors inévitablement des piqués d'images différents, mais c'est bien moins gênant que la colorimétrie et le contraste.
Ne pas hésiter à brancher les caméscopes sur une télé pour le faire, on a une bien meilleure idée de l'image. Les viseurs incorporés, même LCD faussent souvent le résultat (contraste, luminosité et niveau de couleur différents). Le top c'est une télé avec 2 Peritel, on peut comparer A/B et c'est bien plus facile. On peut aussi faire un petit bout de 2 minutes sur les 2 caméscopes et les emmener là o๠il y a une télé pour comparer.
Pour les cadreurs, il peut être très utile de déposer à leurs pieds un petit moniteur 9 pouces leur permettant de voir l'image de l'AUTRE CADREUR. Ca permet de savoir les moments o๠il faut assurer absolument son cadre par rapport aux actions de l'autre: Reprise de points, zoom rapides, changement de cassette etc.
Il est aussi très important de se mettre d'accord à l'avance sur qui fait quoi: champ/contrechamp, plans méricain/plan serré, plan fixe/zoom. L'idéal est d'avoir entièrement filmé une répètition et de la visionner ensuite en prenant des notes et en se répartissant le travail.
<IMG SRC="/images/smiles/pi_lightbulb.gif"> L'éclairage:
C'est le point le plus délicat, surtout en théatre. En général la lumière est pensée en fonction d'une certaine ambiance et ne convient pas forcément pour un tournage. Tout va alors dépendre de vos relations avec le(s) artiste(s), et de la possibilité d'adapter ce qui existe déjà au tournage. En général il sont conscient des contraintes de la video et acceptent des modifications jusqu'à un certain point. A vous de leur expliquer et d'être diplomate.
Quelques règles:
Le niveau de lumière peut ne pas être très élevé, avec certains caméscopes Tri-CCD très sensibles (VX-2000). Mais bien savoir que moins il y aura de lumière plus la mise au point sera difficile, et comme vous subissez les déplacements....
Par contre, il faut une luminosité uniforme sur la scène, pour éviter les surex ous les sousex en fonction des déplacements.
Il faut également une colorimétrie uniforme sur les visages des comédiens qui vont sinon paraître "bariolés". Sauf pour un effet précis mais qui doit être répété avec la caméra pour voir le résultat. Ne pas croire que à§a pourra se rattraper au montage: un visage saturé en rouge, par exemple, perd sa définition et ne peut plus être ramené à une couleur normale, même par un bon plug-in.
Faites une balance des blancs sur l'éclairage le plus utilisé (plein feu) et n' y touchez plus.
Sachez aussi que les gradateurs modifient la température de couleur. Les projecteurs de théatre sont en général à 2800°K ou 3200°K.
Plus on diminue le niveau sur le jeu d'orgue, plus la lumière prends une teinte orangée.
Conclusion: doser la luminosité par le nombre de projecteurs, plutà´t que leur niveau, sauf pour les noirs de fin d'actes, bien sà»r.
Pour faire plaisir à l'éclairagiste, laissez-le mettre de la couleur sur les découvertes et le décor, c'est sympa pour la composition de l'image et ca permet de "déboucher" les personnages.
Pour la variété et le rock, le problème de la couleur se pose moins car elle est partie intégrante du sujet. Mais faites attention au projecteurs de poursuite HMI qui sont en général assez bleus: 5600 ou 9200°K.
Adopter un compromis avec le restant de l'éclairage pour la balance des blancs et demander de mettre un filtre correcteur (rose pà¢le) qui ramène à une température de couleur plus chaude.
Et attention à certains effets de lumières vers le public, filmés par le camescope, le capteur ne va pas forcément appécier et générer du smear.
<IMG SRC="/images/smiles/icon_redface.gif"> La prise de son:
Choisir une caméra de référence: c'est celle dont l'audio servira pendant tout le montage. Elle devra être la même pour tout le projet, c'est plus facile pour s'y retrouver.
On sélectionnera celle avec micro externe branché dessus, mixette ou sortie table de mixage de sonorisation.
Il faut que 2 caméscopes au moins recoivent la même modulation de cette mixette (cordons en Y et rallonges XLR nécessaires) pour permettre la continuité du son lorsqu'on change la cassette sur le caméscope principal.
Pour les spectacles "acoustiques":
Utiliser de préférence une paire de micros statiques cardioà¯des (pas hypercardioà¯des) pour une prise de son stéreo:
Un couple orienté vers le centre de la scène avec un angle de 110° style couple ORTF. Le placer à 30-50cm du sol pour ne pas trop reprendre les bruits des pas. Au dessus on risque de gêner la vision du public.
En cas de sol bruyant: parquet carrelage... il est préférable d'utiliser des micros dynamiques. Ils sont moins précis et captent moins les transitoires, donc les bruits de pas.
Si la scène est très large et qu'il y a peu de recul pour les micros, il faut alors rajouter des micros d'appoint sur les cotés. Opter de préférence pour le même modèle pour éviter un changement de couleur de la voix lors du déplacement des comédiens.
Je n'ai jamais été très convaincu par les micros suspendus: en général trop loin pour ne pas être visibles et pas dans l'axe vers lequel les comédiens "projettent".
On branchera le tout sur une mixette (j'utilise une Behringer MXB1002 prix 169 euros). Régler les pan-pot en évitant une stéreo trop élargie, mais ca peut se rattraper au montage.
Un compresseur (Behringer MDX 2200 prix 142 euros) entre la sortie et les caméscopes et c'est le top, ca permet d'éviter que les éclats de voix intempestifs n'aboutissent au niveau d'écrétage numérique du camescope.
De toute faà§on il faudra compresser au montage final pour que ca passe bien sur la télé de monsieur tout le monde, autant le faire tout de suite pour un meilleur rapport signal/bruit.
Et utiliser le réglage du son en mode manuel à un niveau identique sur les deux camescopes, car sinon ils mettent en service un compresseur de qualité assez médiocre, introduisant du souffle dans les bas niveaux, du pompage, etc.
Pour la musique "electrique":
Récupérer le mixage depuis la console est une bonne idée si on dispose d'une entrée "line" sur le caméscope. Sinon fabriquer un atténuateur. Il en existe des tout faits chez Canford. Un transfo de symétrie 600ohms/600ohms sera le bienvenu pour éviter des ronflettes.
Attention, dans les petites salles, souvent seules certaines sources sont reprises par la sono: les autres passent directement dans la salle car elles ont déjà un fort niveau (guitare electrique, basse, parfois batterie, Trompette). Faites une test au casque (fort!) pour juger.
Essayez de faire copain avec le sonorisateur et d'obtenir de lui un mixage différent, il lui reste peut-être un ou deux départ auxiliaire de libre. Mettez-le en valeur en lui disant que vous n'avez pas son savoir-faire pour faire une bonne balance...
L'idéal est d'enregistrer tout le spectacle en parallèle sur un MiniDisc ou un DAT, ca permet d'être vraiment tranquille pour les changements de cassettes.
Dans tous les cas, utilisez les micros incorporés du caméscope de fond de salle pour enregistrer l'ambiance, vous pourrez vous en resservir pour les applaudissements au montage. Il ne seront pas pertubés par un éventuel bruit de moteur, car c'est un plan fixe.
Une astuce a été suggérée sur un forum: utiliser un flash au début comme clap pour synchroniser les caméscopes (il n'auront pas tous exactement le même time-code, car démarrés à des moment légèrement différents).
C'est une bonne idée, mais attention tout de même à respecter le public: ce n'est pas très agréable d'etre ébloui par un flash alors qu'on vient d'être plongé progressivement dans le noir de la salle.
D'une faà§on générale il faut penser public, ca vous permettra d'avoir de bonne relations avec les artistes qui eux, savent ce que c'est que le respect de celui qui paye pour les voir.
On voit encore bien trop d'équipes de tournages multicaméras, même en pro, qui débarquent avec leur gros sabots dans une salle de spectacle et parlent au beau milieu d'un spectacle intimiste...
Prochaine discussion: le montage spécialisé en multicaméras (Eh! oui la suite au prochain numéro!) <IMG SRC="/images/smiles/icon_rolleyes.gif">
------------------------------
Vidéasthéà¢tralement
Principale utilisations: le théatre et les concerts, classiques, variétés, rock, bref le spectacle.
Utilisez cette discussion pour apporter vos astuces/commentaires etc.
Voici la technique que j'utilise:
<IMG SRC="/images/smiles/ezshocked.gif"> La prise de vue:
2 camescopes Tri-CCD DSR-VX2000 avec cadreurs, sur pied de la meilleure qualité possible. J'utilise des Vinten Pro5 2700F chez JMB. Ca me paraît justifié par rapport à la qualité (et le prix!) du camescope. Un mouvement de suivi régulier qui ne donne pas le mal de mer au spectateur est quasi-impossible à réaliser sinon.
Ne pas oublier que ce n'est pas comme en tournage cinéma: on ne maîtrise pas l'action à filmer.
1 camescope de fond de salle Mono ou Tri-CCD (de préférence par ex un TRV900 mais c'est plus cher!) sur n'importe quel pied qui ne s'effondre pas tout seul. Pas de cadreur, pas de mouvement, un plan large de la scène.
Ca fournit des images de raccord, ainsi que les entrées/sorties.
On peut éventuellement ne pas cadrer toute la scène si très peu d'action se passe aux extrémités, mais les deux cadreurs doivent en être conscients et alors assurer leur plans. C'est préférable avec un Mono-CCD car la définition étant moins bonne, on distingue alors mieux les visages en serrant un peu
Eventuellement 1 mini-caméscope fixé sur scène ou sur un des cotés en coulisse. On peut même le changer de coté à l'entracte, suivant l'action, ca permet de diversifier les points de vues. On peut le lancer avec la télécommande infra-rouge si inaccessible.
(Faut pas oublier de changer de cassette au bout d'une heure!)
Ca fait quand même 4 camescopes me direz-vous! Oui mais le tournage ne prend en géneral qu'un seul (deux tout au plus) soir ou après midi, et on arrive à se faire prêter assez facilement 1 ou 2 mini-camescopes des beaux-fères ou copains.
Pour les autres, que voulez-vous, moi j'aime la qualité, et puis, je bosse chez Sony!
Mais ca se trouve en location, éventuellement avec un cadreur. Moi par exemple!!!!
Bien se rappeler que plus on a de matière filmée en parallèle, plus le montage sera facile et riche.
Il faut travailler en réglage MANUEL. Un minimum est de faire une balance des blancs manuelle de toutes les caméras avant de commencer, et de la conserver verrouillée sur cette valeur pendant toute la durée.
Regarder comment on fait dans les modes d'emploi des caméscopes.
En travaillant aussi en exposition manuelle, on arriver à faire aussi un assez bon appairage des contrastes et des noirs, même si on utilise des caméscopes de types (mono / tri CCD et de prix!) différents.
On aura alors inévitablement des piqués d'images différents, mais c'est bien moins gênant que la colorimétrie et le contraste.
Ne pas hésiter à brancher les caméscopes sur une télé pour le faire, on a une bien meilleure idée de l'image. Les viseurs incorporés, même LCD faussent souvent le résultat (contraste, luminosité et niveau de couleur différents). Le top c'est une télé avec 2 Peritel, on peut comparer A/B et c'est bien plus facile. On peut aussi faire un petit bout de 2 minutes sur les 2 caméscopes et les emmener là o๠il y a une télé pour comparer.
Pour les cadreurs, il peut être très utile de déposer à leurs pieds un petit moniteur 9 pouces leur permettant de voir l'image de l'AUTRE CADREUR. Ca permet de savoir les moments o๠il faut assurer absolument son cadre par rapport aux actions de l'autre: Reprise de points, zoom rapides, changement de cassette etc.
Il est aussi très important de se mettre d'accord à l'avance sur qui fait quoi: champ/contrechamp, plans méricain/plan serré, plan fixe/zoom. L'idéal est d'avoir entièrement filmé une répètition et de la visionner ensuite en prenant des notes et en se répartissant le travail.
<IMG SRC="/images/smiles/pi_lightbulb.gif"> L'éclairage:
C'est le point le plus délicat, surtout en théatre. En général la lumière est pensée en fonction d'une certaine ambiance et ne convient pas forcément pour un tournage. Tout va alors dépendre de vos relations avec le(s) artiste(s), et de la possibilité d'adapter ce qui existe déjà au tournage. En général il sont conscient des contraintes de la video et acceptent des modifications jusqu'à un certain point. A vous de leur expliquer et d'être diplomate.
Quelques règles:
Le niveau de lumière peut ne pas être très élevé, avec certains caméscopes Tri-CCD très sensibles (VX-2000). Mais bien savoir que moins il y aura de lumière plus la mise au point sera difficile, et comme vous subissez les déplacements....
Par contre, il faut une luminosité uniforme sur la scène, pour éviter les surex ous les sousex en fonction des déplacements.
Il faut également une colorimétrie uniforme sur les visages des comédiens qui vont sinon paraître "bariolés". Sauf pour un effet précis mais qui doit être répété avec la caméra pour voir le résultat. Ne pas croire que à§a pourra se rattraper au montage: un visage saturé en rouge, par exemple, perd sa définition et ne peut plus être ramené à une couleur normale, même par un bon plug-in.
Faites une balance des blancs sur l'éclairage le plus utilisé (plein feu) et n' y touchez plus.
Sachez aussi que les gradateurs modifient la température de couleur. Les projecteurs de théatre sont en général à 2800°K ou 3200°K.
Plus on diminue le niveau sur le jeu d'orgue, plus la lumière prends une teinte orangée.
Conclusion: doser la luminosité par le nombre de projecteurs, plutà´t que leur niveau, sauf pour les noirs de fin d'actes, bien sà»r.
Pour faire plaisir à l'éclairagiste, laissez-le mettre de la couleur sur les découvertes et le décor, c'est sympa pour la composition de l'image et ca permet de "déboucher" les personnages.
Pour la variété et le rock, le problème de la couleur se pose moins car elle est partie intégrante du sujet. Mais faites attention au projecteurs de poursuite HMI qui sont en général assez bleus: 5600 ou 9200°K.
Adopter un compromis avec le restant de l'éclairage pour la balance des blancs et demander de mettre un filtre correcteur (rose pà¢le) qui ramène à une température de couleur plus chaude.
Et attention à certains effets de lumières vers le public, filmés par le camescope, le capteur ne va pas forcément appécier et générer du smear.
<IMG SRC="/images/smiles/icon_redface.gif"> La prise de son:
Choisir une caméra de référence: c'est celle dont l'audio servira pendant tout le montage. Elle devra être la même pour tout le projet, c'est plus facile pour s'y retrouver.
On sélectionnera celle avec micro externe branché dessus, mixette ou sortie table de mixage de sonorisation.
Il faut que 2 caméscopes au moins recoivent la même modulation de cette mixette (cordons en Y et rallonges XLR nécessaires) pour permettre la continuité du son lorsqu'on change la cassette sur le caméscope principal.
Pour les spectacles "acoustiques":
Utiliser de préférence une paire de micros statiques cardioà¯des (pas hypercardioà¯des) pour une prise de son stéreo:
Un couple orienté vers le centre de la scène avec un angle de 110° style couple ORTF. Le placer à 30-50cm du sol pour ne pas trop reprendre les bruits des pas. Au dessus on risque de gêner la vision du public.
En cas de sol bruyant: parquet carrelage... il est préférable d'utiliser des micros dynamiques. Ils sont moins précis et captent moins les transitoires, donc les bruits de pas.
Si la scène est très large et qu'il y a peu de recul pour les micros, il faut alors rajouter des micros d'appoint sur les cotés. Opter de préférence pour le même modèle pour éviter un changement de couleur de la voix lors du déplacement des comédiens.
Je n'ai jamais été très convaincu par les micros suspendus: en général trop loin pour ne pas être visibles et pas dans l'axe vers lequel les comédiens "projettent".
On branchera le tout sur une mixette (j'utilise une Behringer MXB1002 prix 169 euros). Régler les pan-pot en évitant une stéreo trop élargie, mais ca peut se rattraper au montage.
Un compresseur (Behringer MDX 2200 prix 142 euros) entre la sortie et les caméscopes et c'est le top, ca permet d'éviter que les éclats de voix intempestifs n'aboutissent au niveau d'écrétage numérique du camescope.
De toute faà§on il faudra compresser au montage final pour que ca passe bien sur la télé de monsieur tout le monde, autant le faire tout de suite pour un meilleur rapport signal/bruit.
Et utiliser le réglage du son en mode manuel à un niveau identique sur les deux camescopes, car sinon ils mettent en service un compresseur de qualité assez médiocre, introduisant du souffle dans les bas niveaux, du pompage, etc.
Pour la musique "electrique":
Récupérer le mixage depuis la console est une bonne idée si on dispose d'une entrée "line" sur le caméscope. Sinon fabriquer un atténuateur. Il en existe des tout faits chez Canford. Un transfo de symétrie 600ohms/600ohms sera le bienvenu pour éviter des ronflettes.
Attention, dans les petites salles, souvent seules certaines sources sont reprises par la sono: les autres passent directement dans la salle car elles ont déjà un fort niveau (guitare electrique, basse, parfois batterie, Trompette). Faites une test au casque (fort!) pour juger.
Essayez de faire copain avec le sonorisateur et d'obtenir de lui un mixage différent, il lui reste peut-être un ou deux départ auxiliaire de libre. Mettez-le en valeur en lui disant que vous n'avez pas son savoir-faire pour faire une bonne balance...
L'idéal est d'enregistrer tout le spectacle en parallèle sur un MiniDisc ou un DAT, ca permet d'être vraiment tranquille pour les changements de cassettes.
Dans tous les cas, utilisez les micros incorporés du caméscope de fond de salle pour enregistrer l'ambiance, vous pourrez vous en resservir pour les applaudissements au montage. Il ne seront pas pertubés par un éventuel bruit de moteur, car c'est un plan fixe.
Une astuce a été suggérée sur un forum: utiliser un flash au début comme clap pour synchroniser les caméscopes (il n'auront pas tous exactement le même time-code, car démarrés à des moment légèrement différents).
C'est une bonne idée, mais attention tout de même à respecter le public: ce n'est pas très agréable d'etre ébloui par un flash alors qu'on vient d'être plongé progressivement dans le noir de la salle.
D'une faà§on générale il faut penser public, ca vous permettra d'avoir de bonne relations avec les artistes qui eux, savent ce que c'est que le respect de celui qui paye pour les voir.
On voit encore bien trop d'équipes de tournages multicaméras, même en pro, qui débarquent avec leur gros sabots dans une salle de spectacle et parlent au beau milieu d'un spectacle intimiste...
Prochaine discussion: le montage spécialisé en multicaméras (Eh! oui la suite au prochain numéro!) <IMG SRC="/images/smiles/icon_rolleyes.gif">
------------------------------
Vidéasthéà¢tralement